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C’est une chose qui revient fréquemment dans les quelques rendez-vous professionnels que j’ai eu ces derniers temps, voire même dans des discussions amicales. Avoir été son propre patron 16 ans durant, fait-il de vous une personne incapable de se soumettre à l’autorité d’un chef ? Bizarrement, ce n’est pas quelque chose qui m’angoisse du tout. Pour peu que le projet soit intéressant, que j’y trouve un peu d’autonomie et que je sois guidé vers des objectifs clairs. Ce qui en fait est majoritairement le cas des entretiens que j’ai pu avoir. Evidemment, il y a une notion de liberté inhérente au fait d’avoir sa propre structure et son lot de contraintes. La liberté de travailler à certaines heures et depuis un lieu géographique adapté. Je me rappelle ainsi avoir fréquemment travaillé depuis mon domicile ou dans un bar lorsque j’avais une tâche à laquelle je devais consacrer toute mon énergie pendant plusieurs heures. Typiquement des remises d’offres. La liberté de prendre des congés quand je sentais la machine fatiguée ou au contraire que j’estimais avoir suffisamment bien travaillé pour en bénéficier. Des contraintes, il y en a évidemment beaucoup. Et la plus grande, c’est un certain enfermement. La difficulté de pouvoir communiquer sur des problématiques de chef d’entreprise. Souvent un peu secrète ou incompréhensible. Une espèce d’emprisonnement également dans l’idée qu’il est plus simple de changer de job que de clore une expérience entrepreneuriale, en particulier quand beaucoup d’autres dépendent de vous.

Cette expérience m’a beaucoup enrichis. Deux choses principales dans mon cas. La nécessité d’être suffisamment bon dans beaucoup de domaines. Ressources humaines, comptable, commerciale, etc etc. La deuxième, vous pouvez discourir, inventer les prétextes les plus farfelus, vous mentir à vous même si vous le souhaitez, n’empêche, c’est factuel, ça marche ou ça marche pas : beaucoup de pragmatisme. 

Pour ces raisons, j’hésite naturellement entre prendre un « poste » en entreprise, ou tenter de vivre de missions. Et puisqu’hésitation il y a, j’assume une espèce d’opportunisme, je laisse les choses venir à moi. Et je ferai le choix. Et pour le moment, je m’enrichis beaucoup des différents échanges que je peux avoir ces derniers temps. Pour la première fois de ma vie, je suis dans le lâcher prise que tout le monde prône.

Outre le fait que je ne puisse pas matériellement me passer de travailler, je n’en ai pas envie. Les 3 piliers de ma vie, c’est le travail, la beauté des choses (la nature, les rencontres, les amitiés) et l’amour. J’ai pu me retrouver à terre quand l’un d’eux venait à s’effondrer. Aucune envie de renouveler l’expérience. 

Je ne sais pas encore bien où je vais, mais le chemin se dessine et je prends beaucoup de plaisir sur cette voie. 

Affaire à suivre !

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