Leica, tant d’années passées ensemble, je vais te quitter.
Et bien voilà, ça devait arriver, cette fois, c’est le ras le bol, Leica, je vais te quitter.
J’ai succombé aux charmes de tes optiques, et pour m’initier j’ai acheté un Leica Q comme premier appareil de la marque. Il est très rassurant. Une focale fixe de 28mm, avec un autofocus, et entièrement débrayable. Il est de taille limité et je l’ai trouvé vraiment agréable. J’ai pu progresser, d’abord dans mes cadrages du fait de la focale fixe, puis j’ai appris à régler mon ouverture et ma vitesse. Souvent seulement mon ouverture finalement. La vitesse dans des cas spécifiques.
Evidemment, je rêvais de me payer le Leica M, mais son prix stratosphérique me faisait hésiter. Sa mise au point manuelle télémétrique me collait un peu les jetons et l’absence complète de tout automatisme ne me rassurait pas, mais m’excitait tout de même. Je savais que j’allais moins produire et que j’allais progresser.
C’est exactement ce qui s’est passé. J’ai cessé de faire trop de photos. J’ai pu avoir cet appareil toujours à mes côtés car il est de taille relativement réduite. J’avais des bokehs magnifiques. J’ai en effet progressé au niveau de mes cadrages et sur l’incidence de mes réglages. Globalement, mes photos ne sont pas tellement meilleures, mais j’en suis plus content.
J’ai d’abord eu le M10, puis j’ai cédé à l’acquisition du M10R. Le M11 est sortie l’année passée et j’ai pensé l’acquérir. L’offre de reprise de mon M10R pour l’achat d’un M11 était dérisoire et il me fallait débourser le prix d’une petite voiture pour ce nouveau boitier.
J’ai commencé à me sentir un peu pressé par la marque. Puis la sortie de nouveaux modèles tous les deux ans à la mode iPhone m’a définitivement dégouté. Ajouter à cela les tactiques commerciales actuelles où l’argument du délai très long, la rareté et de prochaines augmentations sont sans cesse rappelés m’a fait comprendre mon rôle de CONsommateur. Oui, je suis un CON de me faire avoir à ce point !
Les optiques Leica demeurent excellentes, les boitiers sont moyens, voire très moyens, coûtent des prix hallucinants et sont malheureusement fragiles. Le mois dernier, mon boitier M10R de moins de deux ans a le bouton de débrayage de l’optique qui s’est coincé. On m’a prévenu, c’est au moins deux mois sans appareil, car il doit partir en Allemagne, et je n’ose imaginer le prix que cela va me coûter.
Alors voilà, je vais me rabattre sur d’autres appareils, moins onéreux, plein format, petits, avec objectif interchangeable, et je vais dire Adieu à Leica.
Adieu Leica, ce fut une belle expérience.
Une page « inévitable » se tourne : petite gifle à l’obsolescence programmée
Du coup, sur quel autre appareil t’orienteras-tu ?
Alors pour finir, combien de temps est-il resté en Allemagne !? L’as tu conservé ? Ou revendu pour le remplacer ? Et par quel modèle !? Reflex ? Hybride ? La marque, les objectifs ? Je veux tout savoir 😅. (ou plutôt… je cherche l’appareil idéal et je te sais suffisamment renseigné en la matière pour faire un excellent choix)
Ouh la la ! Quelle aventure ! Leica a réceptionné mon appareil et bien que garantie à décréter que je devais régler la réparation (je n’ose même pas en révéler la somme). Ils ont réparé ce qui était cassé, mais ont aussi réparé des parties qu’ils estimaient endommagées. Elles ne l’étaient pas, mais maintenant elles ne fonctionnent plus (réglage vitesse). Il est de nouveau en réparation et je suis un peu … aigri.
Alors oui, je m’ouvre à d’autres marques. Le choix n’est vraiment pas simple. Quel dommage !