Chapitre 2 :
Vous avez été quelques uns à me demander une suite des aventures de Téo. Cette histoire, je l’ai tricoté à partir de faits réels, d’une personne que j’ai rencontrée, et dont j’ai très librement imaginé des pans de vie sans doute pas du tout conforme à ce qu’elle a vécu. Ca me plaisait de lui faire vivre cette vie là au travers de ces lignes. Inventer une suite ne peut être qu’un brodage dont j’essaie de trouver un motif qui tarde à venir. Mais l’exercice m’amuse. Alors voici la suite des aventures de Téo.
Trois mois sous la gorge
Téo a fêté cet anniversaire glauque, ces 32 ans, auprès de sa mère et de Marine. Sa mère, malgré les supposées festivités n’a pu s’empêcher de commentaires acerbes à l’endroit de Marine. Marine est restée stoïque. Sans un sou, sans revenus, puisque Téo refusait tout de la société, y compris son aide, il avait logiquement renoncé au RSA et autre dispositif auquel il aurait eu droit. Ce n’était vraiment pas le moment de jeter de l’huile sur le feu. La mère de Téo ne se réjouissait ni de devoir accueillir ce fils de 32 ans et moins encore sa compagne qu’elle n’appréciait décidément pas. Elle les avait prévenu. Trois mois. Trois mois, c’est ce que leur donnait. Pas un jour supplémentaire.
Téo avait besoin de se retaper, physiquement d’abord car dix années de travaux des champs sans repos, cumulés à une alimentation insuffisante l’avait amaigri et épuisé. Psychologiquement ensuite car il se sentait plus inadapté que jamais. Indocile dans cette communauté “Ivre de bonheur” et incapable de revenir dans la partie du métro-boulot-dodo. Il avait trouvé le sens dans cette communauté mais son fonctionnement l’avait exclu. Rien ne s’annonçait simple pour ces mois à venir. Mais il était confiant. Les choses viendraient à lui.
C’est d’ailleurs ce qui se passa dès le lendemain de cet anniversaire à oublier.
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