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Elle est de retour. Elle lave. Rince. Epuise. Etrille, alors qu’elle se prétend douce.

 

Pourtant avant elle était bien belle. Étalée là devant.  De tout son long. Pure. Blanche. Virginale. Calme. Tout  s’apaisait autour d’elle. Tout devenait plus beau que ce qui l’était déjà. Le silence était son amie. 

 

Le manteau blanc disparaît sous ces trombes qui s’abattent. 

 

Elle n’a de douceur que sa température. Sa révolte est dans son anéantissement. Elle cache son jeu, elle dissimule sa fourberie. Rien ne lui résiste. Elle emporte tout sur son passage. Et la blancheur viriginale est bien vite lavée. Déportée.

 

J’attends avec impatience celle dont la froideur annonce les caresses. La vraie. La belle. L’élue.

 

La neige.