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J’ai fait un rêve. Un rêve magnifique. Comme il ne m’était plus arrivé depuis bien longtemps. Je ne me rappelle que rarement de mes rêves et quand je m’en souviens c’est qu’ils ont interrompus mon sommeil. Souvent pour de tristes motifs.

 

Mais là. Là. C’était extraordinaire. 

 

J’arrivais au volant de mon bolide jaune dans un grand champ. Un très grand champ jauni par le soleil, tondu ras. Cinq magnifiques arbres, d’immenses chênes, encadraient une parcelle plus ténue. Des guirlandes de lumières colorées étaient dressées entre ces chênes et un luminaire suspendu par des cordes de fanions trônait au centre de la place. Une dizaine de vastes hamacs étaient attachés dans le plus grand de ces arbres, un chêne plusieurs fois centenaire. Les enfants couraient dans tous les sens et s’amusaient à se suspendre et à se balancer. Des tables étaient disposées ici et là. Une scène de musiciens était dressée. Un vaste bar où chacun venait se servir sa boisson favorite depuis les sirops de plantes bio et locales, les carafes d’eau et leurs concombres et des litres de bière. Une centaine de personnes étaient là, sous ce chapiteau de cordes et de luminaires, en petits groupes, tous plus cool les uns que les autres, l’ambiance était festive et bon enfant. La vue depuis ce champ était enchanteresse, entourée de douces montagnes, de forêts, de champs et d’habitats dispersés.

 

Puis soudain, deux véhicules pétaradants, trainant des boites de conserves, décorés de fleurs en fil de fer et crépons arrivèrent vers le centre de ce pentagone d’arbres en rasant les convives, en klaxonnant furieusement, en clamant leur bonheur, ils étaient l’héroïne et le héros de cette soirée qui s’amorçait. 

 

Les mariés. Les mariés. Ils étaient beaux. Ils étaient joyeux. Ils étaient simples. Ils étaient ivres de bonheur. Ils furent acclamés par la foule. Ils abandonnèrent leurs destriers, respectivement Peugeot 101 et Peugeot 103. Puis se dirigèrent sur la scène. Chacun d’entre eux s’arma de son complice, accordéon pour l’une, contrebasse pour l’autre. Et entonnèrent leurs chants, repris par la foule d’amis rassemblés autour d’eux. 

 

Le scénario du film, de ce rêve, était parfait. Tout juste parfait. Le soleil, la nature, les amis rassemblés, heureux, la musique, les chants, la liesse. 

S’enchaînèrent des spectacles, des concerts, des repas, des rencontres, des cris, des danses, des rires, beaucoup de rires, de la joie, beaucoup de joie, de la folie un peu jusqu’au soleil levant. 

 

 Je me réveillais ce matin là heureux et contenté de ce magnifique rêve. Les rêves ont la faculté d’être souvent plus beau que la réalité.

 

Je n’avais pas vécu un rêve, je venais de vivre le magnifique mariage de Pauline et Aldor !