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Comme Stevenson, je vais arpenter la Loire, la Lozère et les Cévennes. Comme lui, je m’en vais me soigner. Comme lui, je vais essayer de l’oublier.

De nombreuses années passées à ses côtés. Tant de moments ensemble. Elle m’a connu dans tous les états, jeune, âgé, doux, agacé, tendre, fragile, conquérant. On ne s’est jamais vraiment quitter, peut-être à deux ou trois moments. Fugaces finalement. Toujours à proximité l’un de l’autre, nous ne nous quittions jamais. On a parcouru bien des endroits du monde, on s’est baladé à gauche et droite, on a fait quelques conneries ensemble. On a tout partagé. 

Et puis ces derniers temps, je la savais me grignoter de l’intérieur petit à petit. Je savais que mon âge ne me permettait plus d’ignorer tous ses dangers. Je savais qu’un jour ou l’autre je devais m’en séparer. La décision a été longue et difficile. Mais j’ai décidé. J’ai décidé de la quitter et j’espère ne jamais la revoir. Je sais que chaque jour gagné sans elle m’en éloigne et qu’il me sera plus simple de vivre une vie sans elle. Quelques moments demeurent difficiles. Des moments clés de la journée où sa présence était si agréable et si réconfortante. Je l’ai beaucoup aimé. Mais plus les heures passent plus je lui voue une haine. Je crois rétrospectivement que c’était une fieffée salope. Je ne veux plus voir sa trombine. Qu’elle ne m’approche plus. C’est terminé. Terminé entre nous. 

Putain de clope !