Ils étaient arrivés dans le village en milieu d’après-midi. Fourbus de cette journée de marche entre lacs et mélèzes.
Délestés de leurs sacs, douchés, la pinte rituelle de grenadine avalée, ils s’étaient promenés dans celle qui s’annonçait la plus haute commune d’Europe. Lui rêvait d’y vivre à tout jamais. Elle, contemplait; se remettant de cette journée de randonnée qui s’ajoutait aux précédentes et précédait les suivantes.
La gardienne du refuge leur avait indiqué une bonne adresse où diner. Et cela s’était révélé être un bon conseil.
Au sortir du restaurant, après avoir parcouru une centaine de mètres, le pas gourd, ils s’étaient étonnés de l’absence de lumière. En nyctalope, ils s‘étaient vautrés dans un champs dont les effluves révélait un fauchage les heures précédentes.
Engourdi de fatigue et d’alcool, ils avaient les yeux rivés vers les cieux.
La nuit noire révélait une myriade d’étoiles, la voie lactée bien tracée, et les premières trainées d’étoiles filaient sur leur rétine. A en devenir enfant.
Ils oublièrent tout. Quelques instants infini sans doute. Qui les ramenèrent à la poussière de cosmos qu’ils étaient.
Ce fut délicieux.
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