Je ne comprends pas cette version autoritaire du monde qui nous arrive dans les dents.
Le plus fort de la cour de récré qui écrase ses petits camarades. On l’a tous vécu. Mais ce n’était pas la mode que ceux-ci nous dirigent. Jusqu’ici, ils avaient leurs heures de gloire à l’école primaire puis au collège et ne perduraient pas davantage. Ils devenaient au mieux de petits chefs dans une administration quelconque ou dans une petite entreprise, où ils hurlaient et pouvaient exprimer leur nocivité, leur machisme, leur bêtise. Maintenant, ils sont au pouvoir un peu partout. Les Lumières se sont éteintes.
Peut-être sommes-nous, dans ces pays industrialisés, tous les enfants de générations plus ou moins baba, tolérantes et intellos.
Les enfants des années 70-80-90 sommes devenus des gens bienveillants, ouverts, démocrates, sensibles aux causes, à la pauvreté, à l’égalitarisme, à la démocratie absolue où chaque voix compte, à la défense de l’orphelin. Avec, il faut le reconnaître, un monde entre les paroles et la vie vraie. Ne pensez qu’aux mots liberté, égalité, fraternité. Un monde où les paroles de tous ont le même poids. Un monde qui n’avance plus. Un monde figé. Un monde dont le dialogue et le compromis sont exclus. Les Lumières se sont éteintes.
Les enfants de ces enfants ont maintenant envie d’autoritarisme. De dirigeants fermes et implacables. Qui écrabouillent. Qui vocifèrent. Qui instaurent la peur. Et reconnaissons-le, qui le font. Quitte à tout chambouler.
Les enfants de ces enfants veulent un retour aux époques réputées glorieuses qu’ils n’ont pas connues, mais dont les valeurs qu’ils semblent en avoir retenues sont l’ordre et la fermeté. L’autorité.
Alors bénissons ces temps où il nous est encore possible de dire et d’écrire.
En savoir plus sur Bachibouzouk & Cie
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Entre les jeunes qui veulent de l’autoritarisme et les vieux qui en rêvent on est bien barrés !
Mais je vais quand même continuer à ouvrir ma grande gueule pour leur donner mon avis.