Le deuxième de ces trois livres me relie à une femme, qui quand je ne parle pas d’elle aimerait que je le fasse, et quand je le fais, aimerait que je ne le fasse pas. Cette femme est comme ça. Tout en excès et en contradiction. Je l’appelle la princesse punk. Elle est surtout vachement punk. Mais de temps en temps, un petit moment de faiblesse la rend princesse. Je l’ai quitté cinq fois, mais cinq fois elle est venue me cueillir. C’est une femme qui sait ce qu’elle veut. Elle est libre. Elle assure. Elle assume. Elle a des convictions. Et elle les vit. Ce ne sont pas que des postures intellectuelles. Elle y va. A fond. Elle a collectionné les mecs, elle a testé tout ce qu’elle devait tester, elle a vécu des trucs incroyables. Et c’est sur moi qu’elle tombe finalement. Et elle croche. Elle est barge. Un jour, je finirai comme son bouquin. Tombé de l’étagère.
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Princesse punk, un petit bout de guimauve enfermé dans un cœur de calcaire abîmé par l’érosion, délicatement déposé dans un bocal, sous haute protection.
La légende veut que seul une âme sincère et un cœur pur puisse le délivrer, quelques aventureux ont essayé, ils s’y sont cassé doigts et dents.
Un d’entre eux y est toutefois parvenu, un diable revêtu d’une peau d’agneau, elle n’a rien vu, elle y a cru, elle a failli en mourir, dieu merci, elle a de la ressource et a réussi à s’enfuir, une fois à l’abri, elle a renforcé la sécurité du bocal, a rajouté mot de passe et code secret, s’est jurée que montrer pattes blanches ne suffirait plus, non, le prochain aurait droit à un bilan psychiatrique complet ainsi qu’une bonne couillographie.
Moi, je suis Poupounet, j’ai grandi avec elle, alors je la connais très bien cette princesse, elle est ma pire amie et ma meilleure ennemie, laissez-moi vous la conter…
Elle naquit il y a de ça quelques décennies, par une belle matinée de fin d’été, dans un pays de cailloux et de roches calcaires, l’été, la nature s’y trouve grillée et c’est à cette période de l’année qu’elle aime s’y ressourcer, elle y apprécie toutefois les autres saisons, les hivers aux froids secs, les automnes flamboyants et le printemps, période de sève qui tournoie et de renaissance.
Elle aime y parcourir ces nombreux petits chemins ombragés, ô combien agréables en été, certains jours, elle se rend accompagnée de son père au bois secret où fleurissent jonquilles, violettes sauvages et lilas…
Elle affectionne tout particulièrement les rois de l’écosystème, les écureuils qui lui rendent visite, elle leur voue une admiration sans faille.
Dès sa naissance, ses parents l’ont affublée d’un prénom un peu lourd à porter, un prénom royal, Elisabeth, elle en comprendra le choix en grandissant, c’était le prénom de la meilleure amie de sa mère, morte trop tôt et tragiquement dans un accident de voiture.
En tant que fille, dans la maisonnée familiale, elle se sentait bridée, étouffée, elle n’avait pas les attributs adéquats pour éprouver cette grande liberté dont pouvait bénéficier son frère aîné, brillant élève, adulé par ses parents, placé sur un piédestal, c’est ainsi qu’au fil du temps malgré sa timidité, elle devint punk, se rebellant devant les injustices lui tenant à cœur et affirmant ces opinions (égalité des sexes, IVG, violences faites envers les femmes et les hommes, la maltraitance des enfants, l’adoption, des enfants, des animaux…).
Il lui fallut quitter son pays pour devenir, pour s’affirmer, au grand désespoir de sa mère, femme d’intérieur, quelque peu soumise.
Les parents d’Elisabeth, certainement par pudeur et éducation, étaient avares de « Je t’aime », elle n’aura jamais entendu ces mots de leur part alors elle ne sait pas les dire, par contre sa mère lui préparait toujours ses plats et desserts préférés, c’est là que se trouvait l’amour, fallait-il le savoir… Alors si d’aventure Elisabeth venait à vous concocter de bons petits plats, ouvrez grand les oreilles, cela voudra dire que vous comptez beaucoup pour elle.
Le chemin fut long et parsemé d’embûches, elle se ramassa bien des fois, cru en des amours illusoires, mais se releva toujours, comme le roseau, elle plie mais ne rompt pas.
Alors qu’elle n’avait que 17 ans, elle disait à sa mère « Moi, je veux juste un copain qui me fasse pas chier », il faut dire qu’elle aimait être seule, au fond d’elle, elle aurait voulu, un marin au long cours, un militaire ou encore un routier, en gros, un homme à temps partiel, un homme qu’elle n’aurait pas dans ses pieds mais qui pense à elle, elle ne l’avouera pas mais moi je le sais, elle aime l’idée qu’un homme pense à elle, s’intéresse vraiment à elle, parle d’elle.
Elisabeth a souvent évoqué l’idée qu’elle rencontrerait l’homme de sa vie sur le tard, une fois qu’elle se sentirait prête, qu’elle serait en place dans sa vie, indépendante, autonome, qu’elle aurait vaincu ses démons et tout simplement vécu.
Elisabeth se fout pas mal du qu’en dira-t-on, du protocole et des conventions, aujourd’hui plus que jamais, elle veut inventer, créer le concept de sa vie à deux.
Aujourd’hui, Elisabeth croit qu’elle fait peur aux hommes, qu’elle les impressionne, qu’ils n’arrivent pas à trouver leur place auprès d’elle, tant elle assure, seule…
Elisabeth veut un homme à la hauteur de ce qu’elle est, sensible, tout en ayant un caractère affirmé, qui ne se laisse pas démonter, qu’il ose lui tenir tête, lui dire les mots, même ceux qu’elle ne veut pas entendre, qu’il soit franc, sincère, droit, tendre, doux, épicurien, cet homme la fera réfléchir, certainement grandir encore un peu plus, il fera ressortir le meilleur d’elle-même, il sera son roc, son phare, son ami, son amant, son tout, elle sera heureuse d’élaborer avec lui des projets d’ailleurs et de retrouvailles car assurément, voudra un certains temps, continuer à vivre seule.
Mais ce qu’elle veut, plus que tout, c’est qu’il soit heureux, seul ou à deux, qu’il porte ce beau sourire jusqu’à la nuit des temps.
Elisabeth trouvera-t-elle cet homme dont elle a dressé une ébauche de portrait, sera-t-il conquérant, saura-t-il trouver mot de passe et code secret ?!
…