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Une nouvelle vie démarre ici. 

 

Il y a quelques semaines encore, j’étais à la tête de l’agence digitale details.ch que j’avais cofondée en 2004 avec mon associé Kazunori Ozawa. J’ai vendu cette entreprise durant le Covid. Je ne suis pas riche. En revanche, je suis sans emploi.

 

Et c’est dans ce cadre que je suis venu m’installer dans les Bauges.

 

Les Bauges, c’est un massif pré-alpin entre Chambéry, Annecy et Albertville. Il ne ressemble à aucun autre massif. C’est un mixte de montagne et de campagne. C’est un massif particulier. Il y a de véritables afficionados de ce massif. Tout y est doux, rond, acceuillant, beau.

 

Je suis venu m’y installer pour 1 mois. J’ai repéré un gîte en vente qui me plait énormément. Une vieille ferme typique de ce secteur toute entière rénovée avec 2 gîtes et une belle habitation. Elle est beaucoup trop chère pour mon budget. Mais elle me plait beaucoup.

 

Je compte donc profiter de ce mois pour la visiter. Mais je compte aussi me confronter à la réalité du massif. Toutes les villes sont à 45′ de route. Et concrètement, si l’on y travaille pas, les trajets vers ces villes se raréfient, et on devient ainsi un Bauju. C’est à dire un habitant des Bauges. Y vivre seul peut sembler un défi.

 

Les villages sont petits globalement. Celui où je m’installe pour ce mois est charmant. Il y a 96 habitants. Répartis sur deux lieux-dits. Celui où je suis, comporte 16 habitants à l’année. Heureusement, ils sont sympas.

 

Et je dois dire que ma première semaine est gratinée. C’est le premier jour du déconfinement, alors que nous venons de vivre un printemps exceptionnel où les jours de grand beau temps succèdent au jour de beau temps, la première semaine est… pourrie.

 

Pourrie, car il fait très frais (7-8 °C le jour) et très humide. Très humide signifiant qu’il pleut beaucoup et que quand il ne pleut pas, on s’attend à la prochaine averse. Mais surtout, le plafond nuageux est spécialement bas, aux alentours de 1000m, ce qui fait que l’endroit où je réside se trouve être, non pas sous le nuage, non pas au dessus du nuage, mais dans le nuage. Ce qui donne quand même quelques paysages surréalistes. 

 

Du coup, je ne découvrirai les montagnes environnantes qu’une semaine plus tard.

 

Ca ne n’empêche pas de beaucoup me ballader toute cette première semaine. 

 

A pied, pour promener la petite Rebelle. Nous faisons beaucoup de rencontres, notamment avec un agriculteur sympa qui trait ses vaches tous les matins et tous les soirs. Avec lequel nous échangeons un peu, en particulier sur les chiens, car les siens sont particulièrement efficaces pour diriger son troupeau de vaches.

 

Mais également avec la deuche, pour visiter les villages alentours, prendre les repaires, trouver les bonnes fruitières, repérer quelques marches faciles pour ce chiot.

 

J’acceuille des copains. Et je réfléchis à mon avenir professionnel. Et à mon avenir tout court. 

 

Sur le plan professionnel, si je parvenais à gérer ce gîte, il me faudrait assurément un complément de revenu. Car c’est presque pour la gloire cette activité. Actuellement, le CA de ce gîte est de moins de 20’000€ annuel. Je me vois bien prof. J’ai un certain sens didactique généralement, je parviens à expliquer simplement les choses il me semble. 

 

La fin de semaine approche, on verra de quoi sera faite la suivante…