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Une nouvelle vie s’organisait petit à petit. Encore que. Si la préméditation avait permis de clore correctement cette tranche, il n’avait rien anticipé de la suivante. Un beau matin. Prendre une voiture. Partir. Sans direction précise. Rouler. S’arrêter. Repartir. Se séparer du téléphone. Il avait dans l’idée de se laisser errer. Porter. Par le hasard. Puis voir. Il était arrivé dans le Diois et sentait ces coins de montagne envisageables. Les constructions fleuraient le sud, les toits de tuiles rouges y participaient pour beaucoup. Une certaine aridité, la roche à nue en beaucoup d’endroit, les rapaces qui volaient nombreux en cercles. Les grandes villes proches étaient systématiquement à plus d’une heure de route, ce que rendaient ces villages très autonomes. Les habitants s’y connaissaient. Il y avait une multitude de petits chemins qui menaient à des hameaux perdus, qui parfois ne menaient à rien ou à une habitation. Seule. Il s’était mis en tête de trouver une de ces maisons éloignées et de s’y installer.