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Ce que j’aperçois d’abord, c’est une fillette étalée sur le sol. Ce contenant Lyonnais que j’utilise comme vase. Exactement perpendiculaire à l’étagère sur laquelle elle trônait. À 1 mètre d’elle. Heureusement, elle ne s’est pas brisée. La tulipe jaune qui y trônait s’en est extirpée et se retrouve à quelques dizaines de centimètres devant son récipient. Des feuilles et des pétales se sont désolidarisées et sont éparses autour de la tige. Une flaque d’eau autour de la fleur. 

Mes yeux remontent vers l’étagère sur laquelle la fillette était posée. C’est dans l’épaisseur d’un mur ancien, d’un passage, qu’elle a été installée. J’y ai entreposé des livres, quelques vases et deux gravures. Les livres y sont classés par collections, chacune d’elles occupant un rayon.

C’est au centre de l’étagère, à mi-hauteur que la fillette siégeait fièrement. 

En lieu et place, trois livres enchevêtrés. Trois livres qui semblent être à l’origine de la fatale chute de la fillette et de son invitée.