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Voici le chapitre 7. Les chapitres précédents sont disponibles sur ce site. Ils sont disponibles par le menu en haut à droite de cet écran dans la section blog. Bonne lecture et merci pour vos encouragements. 

 

Quelques kilomètres séparent le village de Doucy et celui de cet hôtel. Le temps est une nouvelle fois au beau fixe et je décide de m’y rendre à pied. J’ai repéré ces derniers jours une route plus petite mais plus directe qui relie ces deux villages. J’en connais le premier tiers et j’assure une cadence assez rapide. Je prends quelques photos car le soleil émerge de derrière la montagne et donne des couleurs remarquables aux champs environnants. Je remarque un petit banc que je n’avais vu jusqu’alors. Je profite de cet instant pour me reconnecter au monde virtuel. J’écris un blog depuis le début de cette aventure et il rencontre un petit succès et je me vois par certain encouragé dans cet exercice. C’est une mise à nu qui me permet de baliser cette temporalité de ma vie. Et beaucoup me viennent en retour pour partager des expériences intenses de leur vie et me livrer quelques conseils. 

Ces jours-ci, beaucoup de randonneurs parcourent les chemins environnants. Absorbé par mon téléphone je ne remarque pas l’une d’elle qui vient s’assoir sur ce banc à mes côtés. La vie est simple, le temps est étiré et dès lors que les pressions tombent, les relations s’en voient simplifiées. Nous entamons une discussion et elle m’apprend qu’elle travaille à la mise en place de nouveaux chemins de randonnée. L’un d’entre eux reliera bientôt les grands lacs alpins, et dans ce coin des Alpes, cela concernera le lac Léman, celui d’Annecy et reliera le lac du Bourget. Ce sentier passera à Arith dans les Bauges où passent déjà des sentiers de randonnée. Je lui parle de mes projets et il lui semble judicieux d’aller également visiter ce petit village. Ces derniers jours, mon temps est libre, et je me perds fréquemment en discussions futiles mais agréables et nourricières.

Je repars de ce banc et entame la section de route que je n’ai pas encore explorée. C’est une heureuse surprise et j’y reviendrai souvent. Sur ma gauche, la dent de Pleuven, immense, roche à nue, montre à quel point la géologie en ces lieux a été mouvementé. A ses pieds, de longues pentes boisées puis herbeuses. De petites granges parsemées agrémentent le paysage. Les bovins y paissent paisiblement. Et Rebelle semble constituer un évènement important de leur journée puisqu’ils accourent en notre direction. L’un de ces bovins est énorme. C’est un taureau mis au pâturage avec les vaches et leurs nouveaux nés . Je l’espère aussi zen que le paysage. Et en effet, arrivés à notre niveau, il y a un intérêt particulier pour ce petit chiot, pas très fier d’attirer autant de regards. Sur notre droite, c’est un vaste panorama dont émerge le Colombier. Puis un peu plus loin, une des portes des Bauges, le col du Frêne. Malgré la chaleur de ces derniers jours, Belledonne que l’on aperçoit par cette porte demeure très enneigée. Nous traversons un premier hameau puis arrivons à Belleville où j’achète un fromage dans une vaste exploitation agricole. L’accent y est Bauju. Authentique. Je continue mon périple du jour pour enfin arriver à Jarsy qui héberge cet hôtel. Le clocher du village est imposant, tout de cuivre revêtu. L’emplacement de Jarsy est idéal, le soleil s’y impose une très grande partie de la journée, le panorama est ouvert. Et pour ne rien gâcher, très beau.  Il n’y a pas d’autre commerce que cet hôtel. Une large terrasse accueil un bar et un restaurant, et j’entrevoie au travers des vitres quelques produits alimentaires. C’est le lieu fédérateur du village et également le départ de nombreuses randonnées. En cette journée de lundi, le commerce est malheureusement fermé. Rien ne presse.

 

Nous repasserons.