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Rebelle et moi avons entamé notre périple de Compostelle et avons quitté le Puy en Velay ce matin. Jusqu’ici tout va bien.

Voici le chapitre 12. Les chapitres précédents sont disponibles sur ce site. Ils le sont par le menu en haut à droite de cet écran dans la section blog. Bonne lecture. 

 

Tout cela. C’était il y a un an. Quasiment jour pour jour. Aujourd’hui. Là. Présentement. J’entame une marche d’un mois sur un chemin de Compostelle. Avec Rebelle. C’est ce qui relie cette histoire à la précédente. Quand on est au fond. On s’oublie. Ou on pousse sur les jambes. Avec plus ou moins de force et de volonté. J’étais parvenu à bien m’esquinter. Alors je remonte. En brasse. Douce. Tranquille. Parfois le souffle est court encore.  C’est fragile. Finalement. Nos fondamentaux demeurent toujours les êtres que l’on aime et avons aimé. Et nos enfants. Les seules vraies choses valables dans une vie, non ?

Rebelle a bien grandit mais est demeurée la même. Ce chiot bouvier bernois est restée charmante. Elle séduit sur son passage et plusieurs fois par jour on me dit la chance que j’ai de l’avoir. N’en faisons pas trop. Je ne mélange pas tout. Mais elle me relie souvent à l’essentiel. Je sais aussi sa chance. 

Cette première soirée au Puy est festive. La foule est libérée des contraintes. Elle en profite. Largement. La fête est de toutes les rues. Concerts, terrasses, familles, amis. Ca braille, ça rigole, ça picole. Tous se mélangent aux pèlerins. C’est étonnant. Ces deux mondes à priori éloignés qui se côtoient malgré eux. C’est une transition parfaite. A ce jour, je suis plus du monde des fêtards que de celui des pélerins. Demain, ce sera différent. Sans doute. 

Je me suis écarté depuis bien longtemps de la chose religieuse. Pour autant mon éducation en est empreinte. Maintenant encore, j’ai plaisir à découvrir une chapelle, à rentrer dans une église, à en apprécier la fraicheur, la quiétude et les vitraux. Le prosélytisme m’a effrayé. C’est vrai pour la religion. C’est vrai également pour le reste. J’aime les personnes convaincantes et illuminées de leur passion. Je n’aime pas leur envie de me contaminer. Je veux choisir. 

Demain, nous partirons tôt. Pour éviter les chaleurs du moment. Nous sommes en juin mais les températures sont inhabituellement chaudes. Et par dessus tout je sais que la chaleur sera un obstacle au bon déroulé de cette marche. Peut être ai je sous estimé d’autres obstacles. 

Oublier. Avancer. Que ce chemin nous fasse entrevoir de nouveaux avenirs.